"Le règlement de la crise ukrainienne" sera à l'ordre du jour de la rencontre, vendredi, entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Le Kremlin a annoncé, jeudi, que le sommet débutera vers 19 h 30 GMT avec un entretien en tête-à-tête. "Ensuite, une conférence de presse commune sera organisée pour dresser le bilan", a déclaré le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov.
Le Kremlin l'a confirmé, jeudi 14 août. L'Ukraine sera au cœur des discussions du sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump, vendredi, ainsi que les "questions internationales d'importance" et "la coopération bilatérale".
"L'ordre du jour portera principalement sur le règlement de la crise ukrainienne", a déclaré aux journalistes le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, évoquant aussi les thèmes de la "paix" et de la "sécurité".
Selon lui, les préparatifs sont "entrés dans leur phase décisive" en vue de ce sommet, la première rencontre en personne entre les deux dirigeants depuis le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier.
Lors d'un entretien à Fox News Radio, Donald Trump a estimé jeudi à "25 %" le risque d'échec de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.
"Cette rencontre va ouvrir la voie à une autre mais il y a 25 % de chances qu'[elle] ne soit pas un succès", a-t-il affirmé, estimant par ailleurs que tout accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine devra passer par un sommet trilatéral avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.
"La seconde rencontre sera très, très importante, car ce sera une rencontre où ils passeront un accord. Et je ne veux pas utiliser le terme 'se partager les choses', mais d'une certaine manière, ce n'est pas un mauvais terme. Il y aura du donnant donnant en ce qui concerne les frontières, les territoires", a ajouté le président américain.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a dit jeudi avoir "bon espoir", jugeant "crucial" d'obtenir un cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine.
"Pour parvenir à la paix, je pense que nous reconnaissons tous qu'il faudra discuter des garanties de sécurité", a-t-il également affirmé à des journalistes.
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Ce sommet se tiendra sur la base aérienne d'Elmendorf à Anchorage, dans l'État américain de l'Alaska. Il doit débuter à partir de 11 h 30 (19 h 30 GMT), a encore précisé Iouri Ouchakov.
Il commencera avec un entretien en tête-à-tête entre Vladimir Poutine et Donald Trump, en présence d'interprètes, puis les négociations se poursuivront entre les délégations respectives autour d'un déjeuner, en présence d'un groupe d'experts.
"Ensuite, une conférence de presse commune sera organisée pour dresser le bilan", a-t-il poursuivi.
Vladimir Poutine a salué jeudi les efforts "sincères" des États-Unis pour tenter de mettre fin au conflit en Ukraine, à la veille de son sommet en Alaska avec son homologue américain Donald Trump.
"L'administration américaine (...) déploie des efforts assez énergiques et sincères pour mettre fin aux hostilités, sortir de la crise et parvenir à des accords qui satisfassent toutes les parties impliquées", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion sur la préparation du sommet, selon des propos transmis par le Kremlin.
Rencontre sans Volodymyr Zelensky
La délégation russe sera composée du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, du ministre de la Défense Andreï Belooussov, du ministre des Finances Anton Silouanov, de l'émissaire chargé des questions économiques à l'international, Kirill Dmitriev, et de Iouri Ouchakov lui-même.
Selon le conseiller présidentiel russe, aucune durée limite pour les négociations n'a été fixée. "La délégation rentrera en Russie immédiatement après la fin des discussions", a-t-il ajouté.
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Les attentes sont très fortes pour ce sommet, plus de trois ans et demi après le début de l'assaut russe contre l'Ukraine, qui se tiendra a priori sans le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky et sans présence européenne.
Kiev et ses alliés européens craignent qu'un accord ne soit trouvé dans le dos de l'Ukraine entre les présidents américain et russe vendredi et ont multiplié ces derniers jours les appels à renforcer la pression sur Moscou.
Inter
Avec AFP