Ekrem Imamoglu, maire d'Istanbul et figure d'opposition au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi matin à son domicile. Accusé de corruption et d'extorsion , il est désigné comme le chef d'une "organisation criminelle à but lucratif" dans un communiqué du bureau du procureur de la ville. Plusieurs dizaines de ses collaborateurs, d'élus et de membres de son parti ont également été arrêtés.
 


 

Principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu a été interpellé mercredi 19 mars, ainsi que plusieurs dizaines de ses collaborateurs, d'élus et membres de son parti, accusés de "corruption", selon le procureur de la ville.

L'agence étatique Anadolu évoque également des accusations de "terrorisme" et "d'aide au PKK", le Parti des Travailleurs du Kurdistan (interdit), à l'encontre de sept suspects dont Ekrem Imamoglu.

Selon un de ses proches collaborateurs, le maire, pressenti par son parti pour être son candidat à la prochaine élection présidentielle, a été emmené dans les locaux de la police.

Dans une vidéo postée sur X, l'édile de 53 ans, en train de s'habiller et de nouer sa cravate, dénonce la fouille de son domicile : "Des centaines de policiers sont arrivés à ma porte. La police fait irruption chez moi et frappe à ma porte. Je m'en remets à ma nation", indique-t-il.

Selon le communiqué du bureau du procureur d'Istanbul, Ekrem Imamoglu est accusé de corruption et d'extorsion, le désignant comme le chef d'une "organisation criminelle à but lucratif".

Tous les rassemblement et manifestations ont été interdits jusqu'à dimanche par le gouverneur d'Istanbul et, selon la chaine de télévision privée NTV, la station de métro de l'emblématique place Taksim au centre d'Istanbul, est fermée.